Le pantin désarticulé

Tout devenait cadavre dans ma chambre, mes vêtements sur la chaise, les rideaux.
L'armoire entrouverte était enceinte et l'intérieur, d'un noir plus qu'inquiétant.
Je n'osais pas bouger ni me déplacer.
J'avais dû faire un énorme effort pour aller chercher mon cahier sur la table, mais cela me permettait maintenant d'écrire ce que je ressentais.
Aller fermer la fenêtre m'était impossible, pourtant elle aussi me faisait peur.
Dans mon lit, avec la faible lumière de ma petite lampe, j'avais une relative sécurité.
Cette image, c'était la mort. J'avais dû craindre la mort une fois, mais ce n'était pas dans mes souvenirs, probablement avant...